Accueil » Reconstruction mammaire » Reconstruction autologue du sein
RECONSTRUCTION AUTOLOGUE DU SEIN
Quels sont les différents types de RECONSTRUCTION AUTOLOGUE DU SEIN ?
Il existe différentes manières de reconstruire le sein de manière autologue. Le point commun de toutes ces techniques est de ne pas faire appel à un corps étranger, seuls les tissus de la patiente sont utilisés pour reconstruire le sein.
LAMBEAU PRÉLEVÉ DANS LE DOS : le lambeau de GRAND DORSAL
Son utilisation est indiquée lorsque la peau mammaire est abîmée et peu élastique. Cela rend impossibles la mise en place d’une prothèse ou la réinjection de graisse seule. L’intervention consiste à détourner de la peau et du muscle du dos pour remplacer la peau abîmée du sein. Cette intervention dure de 90 minutes à 3 heures et est suivie de 4 à 5 jours d’hospitalisation.
Le lambeau de grand dorsal est exceptionnellement utilisé seul. En effet, il ne peut en général fournir un volume suffisant pour reconstruire un sein bien galbé. Il est alors associé à un implant mammaire ou à des réinjections de graisse. Dans ce dernier cas, le résultat présente tous les avantages des reconstructions autologues du sein. Le sein reconstruit a la même texture, un tombé naturel et une évolution temporelle similaire à celle de l’autre sein. Ces avantages se conjuguent à la simplicité de prélèvement du lambeau et à la fiabilité du résultat (taux d’échec proche de 0). Si bien que chez certaines patientes, il peut être préféré aux lambeaux microchirurgicaux présentés plus bas.
Il présente cependant des inconvénients. L’intervention est relativement lourde. Elle est associée à une convalescence assez longue (4 semaines d’arrêt de travail). Enfin, environ 10% des patientes peuvent souffrir de douleurs résiduelles chroniques du dos.
Pour en savoir plus sur la reconstruction par lambeau de grand dorsal, cliquez ici
LAMBEAUX MICROCHIRURGICAUX
D’où qu’ils viennent (cuisse, fesse, ventre), ces lambeaux se différencient du lambeau de grand dorsal par le fait que l’artère et la veine qui les vascularisent sont sectionnées lors du prélèvement. Elles sont ensuite raccordées à la circulation sanguine dans l’aire mammaire par microchirurgie. C’est à cette catégorie qu’appartient la forme de lambeau la plus largement utilisée, le DIEP.
Reconstruction du sein par lambeau du ventre : DIEP ET SIEA
Le DIEP (Deep Inferior Epigastric Perforator flap) avec sa variante SIEA (Superficial Inferior Epigastric Artery flap) est le plus connu et le plus utilisé des lambeaux microchirurgicaux dans la reconstruction du sein. La méthode a d’abord été décrite par R. Allen en 1994 puis introduite en France par le Professeur L. Lantieri. Elle consiste à reconstruire naturellement des seins de bon volume en utilisant la peau et la graisse du ventre. Celles-ci sont prélevées à la partie inférieure du ventre puis transférées dans l’aire mammaire avec leur artère et leur veine.
Depuis plus de vingt ans, cette technique a connu d’énormes progrès. Le temps opératoire et le taux d’échec ont fortement diminué. Les suites opératoires ont été simplifiées, au point que le DIEP fait maintenant partie des techniques de référence.
Pour en savoir plus sur la reconstruction mammaire par lambeau du ventre, cliquez ici
Dans quels cas peut-on beneficier d’un diep ?
Le DIEP n’est plus une technique réservée aux patientes ne pouvant pas bénéficier d’une reconstruction par prothèse. Elle peut être proposée à toutes les patientes demandeuses d’une reconstruction naturelle ou déçues par une reconstruction par prothèse.
Évidemment, elle requiert une quantité de tissu du ventre suffisante pour reconstruire un volume comparable à celui de l’autre sein. Il existe enfin plusieurs contre-indications comme la consommation de tabac (un sevrage tabagique supérieur à trois mois est impératif avant l’intervention), une obésité sévère, et un état altéré de la peau du ventre (cicatrices abdominales, antécédents de plastie abdominales ou de lipoaspirations multiples du ventre…).
Comment se déroule un diep ?
L’intervention est pratiquée en double équipe. Un chirurgien prépare les tissus du ventre tandis qu’un autre prépare les vaisseaux de la poitrine qui seront raccordés aux vaisseaux du lambeau. L’intervention dure de 3 à 6 heures et nécessite 5 à 7 jours d’hospitalisation.
AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS d’une reconstruction du sein par DIEP ?
Les avantages de ce type de reconstruction sont nombreux :
- Reconstruction de seins volumineux avec un galbe naturel et une consistance identique à celle de l’autre sein
- Évolution similaire des deux seins au fil du temps, même en cas de prise ou de perte de poids
- Le prélèvement du lambeau correspond à une plastie abdominale (lien) dont les bénéfices se conjuguent à la reconstruction
Les inconvénients sont liés au taux d’échec. Bien que faible (1 à 2 % selon les équipes), il est néanmoins supérieur à celui des lambeaux pédiculés (comme le grand dorsal) ou encore à celui des reconstructions par prothèses.
Comme indiqué plus haut, ce type d’intervention requiert deux chirurgiens. Le Docteur Ozil collabore pour ses reconstructions microchirurgicales avec le Docteur Vincent Hunsinger. lien ici.
Pour en savoir plus sur la reconstruction mammaire par DIEP, cliquez ici
LAMBEAUX PRÉLEVÉS SUR LA FESSE (SGAP ET IGAP) ET LA CUISSE (TUG ET PAP)
Ces lambeaux offrent un support à la reconstruction autologue du sein dans le cas où la patiente ne dispose pas de suffisamment de graisse sur le ventre. Le choix du lambeau dépend de la morphologie et des souhaits de la patiente.
SGAP et IGAP (respectivement Superior et Inferior Gluteal Artery Perforator flap) sont prélevés dans les zones supérieure et inférieure de la fesse. Bien qu’encore utilisés, ils sont délaissés au profit des lambeaux de cuisse. En effet, leur prélèvement est plus délicat et leur fiabilité moindre. Les lambeaux de cuisse :TUG (Tranverse Upper Gracilis flap) et PAP (Profundis Femoral Artery Perforator flap) emportent respectivement les tissus de la partie interne et supérieure de la cuisse et ceux de la zone postéro-supéro-médiale de la cuisse (« banane sous-fessière »). Le PAP présente l’avantage sur le TUG de ne pas emporter de muscle.
Comme pour le DIEP, cette intervention nécessite la présence de deux chirurgiens. Le Docteur Ozil collabore régulièrement avec le Docteur Hunsinger. Voir ici.
Reconstruction du sein par LIPOFILLING
Cette autogreffe consiste à prélever de la graisse avec une canule de lipoaspiration dans une zone donneuse. Cette graisse est ensuite purifiée avant d’être réinjectée au niveau de la zone voulue. Cette technique est largement utilisée dans de nombreux domaines de la chirurgie plastique, C’est cependant dans la chirurgie mammaire qu’elle a révolutionné les méthodes de reconstruction. Elle y est devenue incontournable, quelle que soit la méthode choisie. Elle est utilisée pour :
- Préparer et épaissir la peau du sein irradié, plusieurs mois avant la pose de la prothèse
- Retoucher la forme d’une reconstruction par prothèse et combler les creux du décolleté,
- Compléter le volume ou corriger les défauts de contour dans les reconstructions par lambeaux
- Reconstruire des seins de petit volume en plusieurs séances
- Atténuer les séquelles de traitements conservateurs (tumorectomies du sein) qui n’avaient jusque-là que peu d’options thérapeutiques
- Traiter les malformations mammaires (syndrome de Poland, aplasie et hypoplasie du sein, seins tubéreux…
L’intervention est pratiquée d’ordinaire sous anesthésie générale. Elle dure de 1 à 2 heures, suivies d’une hospitalisation de 12 à 24 heures.
Pour en savoir plus sur la reconstruction mammaire par lipofilling, cliquez ici
ENTRETIEN AVEC LE DOCTEUR OZIL POUR « OCTOBRE ROSE »
Dans le cadre de la manifestation Octobre rose, le Docteur Ozil a donné un entretien sur la reconstruction autologue du sein par DIEP (deepinferiorepigastricperforatorflap) : cliquez ici
Votre avis compte : qu’avez vous pensé de cet article ?
Afin de nous aider à vous proposer toujours plus de contenus pertinents, n'hésitez pas à noter cette page
1 votes
Moyennes : 5,00 sur 5Loading...